L’arrivée des beaux jours, les giboulées de mars, le chant mélodieux des oiseaux, l’herbe verte qui renaît, les bourgeons en fleurs, les rayons de soleil… L’envol des pollens, la floraison des graminées, les yeux rouges gonflés picotants, la gorge qui gratte, le nez qui coule constamment…
Qui suis-je ?
Vous l’avez compris : le printemps !
Le printemps, cette saison où on sort enfin des températures négatives, où les jours lumineux ensoleillés rallongent.
Néanmoins, pour nous, atteints d’eczéma, d’asthme, c’est aussi cette époque où des symptômes comme les éternuements à répétition, les rhinites et/ou les conjonctivites allergiques font leur (ré)apparition.
Heureusement, si je tends à voir le verre à moitié plein (j’ai plutôt tendance à le voir à moitié vide !), la fatigue du printemps est moins éprouvante que la fatigue de l’automne.
Néanmoins… elle l’est !
Elle devient chronique pendant quelques semaines voire mois.
Les plaques rouges se réveillent, démangent pour finir ensanglantées pour moi.
Ce fameux rhume des foins qui pointe le bout de son nez ne me laisse pas tranquille ni la journée, ni la nuit 😤
Le problème étant que, comme déjà évoqué dans les témoignages précédents, l’eczéma n’est pas une maladie due au stress, néanmoins, la dermatite atopique est belle et bien majorée en période d’anxiété.
Quel climat pour l’eczéma ?
Pour l’eczéma, le climat le plus adapté, le moins source de souffrance est le climat tempéré, qu’on retrouve au printemps.
Facteurs déclencheurs de l’eczéma printanier :
L’arrivée du printemps dans ma tête, c’est stresser avant les crises tant je sais ô combien cela est pénalisant, difficile à vivre.
C’est par ailleurs, vouloir se mettre au soleil pour profiter de cet astre si absent ces derniers mois, puis faire une réaction allergique car la peau est rapidement échauffée après avoir été asséchée 6 mois à cause de l’hiver.
C’est fort dommage car les températures du printemps sont idéales pour cette peau atopique : ni trop froides, ni trop chaudes.
Mais la circulation du pollen est compliquée à gérer. Comme un sens interdit, à croire que les pollens n’ont qu’un but : se coller à moi, telle une super colle, tel un aimant ultra puissant, tel un chewing-gum qui se colle à la semelle alors que l'on a de nouvelles chaussures !
Je n’ai pas le réflexe de regarder la « carte du risque d’allergie aux pollens ». Quand je le fais, cela me rassure de voir une carte de la France métropole rouge, étant donné que mes muqueuses oculaires, nasales et bronchiques sont inflammées, que je suis fatiguée, que dis-je, épuisée, que je fais de l’asthme à n’en plus finir et bien sûr, que les poussées d’eczéma ne sont pas sans conséquences, que j’ai parfois de l’urticaire et de l’herpès oculaire.
La peau en sang, irritée, douloureuse, je suis encore plus sensible aux acariens, aux poils de mon adorable chien, Saint-Ex…
Les plaies sur mon cuir chevelu, la peau de mes mains, ma nuque génèrent la libération d’histamines quand mon système immunitaire réagit au contact des allergènes tels que le pollen, les poils d’animaux, les graminées etc.
C’est pourquoi la prise d’antihistaminiques m’est importante.
Ce n’est en effet, pas qu’une question de confort.
Mon traitement pour l’asthme, mes crèmes pour le corps, mes pieds et mon visage abîmés, le spray nasal pour la rhinite allergique, le collyre oculaire pour la conjonctivite allergique...
Quelques conseils pratiques :
En plus de suivre un traitement adapté, voici quelques conseils que j'applique pour soulager mon allergie au printemps :
Il est compliqué d’aérer ma chambre car j’ai peur de faire entrer du pollen, donc je le fais très tôt dans la journée ou très tard dans la soirée.
Je mets mes lunettes de soleil constamment dans la journée car en plus de me protéger de la luminosité, cela me protège des allergènes extérieurs.
Mais… en parlant du printemps, pas folle la guêpe, j’essaie de ne pas sortir quand il y a trop de vent ou de pollution, puisque les pollens, les acariens virevoltent.
Par ailleurs, je ne fais plus sécher mon linge à l’extérieur pendant les pics de pollens et je me rince les cheveux si ça ne va vraiment pas. Conseil difficile à donner, car mouiller la peau de mon cuir chevelu trop souvent, c’est l’assécher… paradoxe de cette maladie de peau, j’en ai malheureusement plein d’autres en réserve !
Et vous, avez-vous déjà été désensibilisé pour des allergies handicapantes ? Des allergies au pollen ? Des allergies aux acariens ? Des allergies aux poils d’animaux ? 🤧
Jade.