En France, environ 700 000 adolescents âgés de 12 à 17 ans souffrent de dermatite atopique, soit 14,3% des adolescents. Parmi-eux, plus de 22 000 souffrent de la forme la plus invalidante, la dermatite atopique sévère.1 Chez cette population en pleine phase de construction, la dermatite atopique n’est pas sans conséquence. Plus d’1 adolescent sur 2 atteint de dermatite atopique modérée à sévère reconnait se sentir gêné ou mal à l’aise, malheureux ou triste à cause de ses problèmes de peau. Il parait donc essentiel que l’entourage soit présent dans cette étape de leur vie.2
avoue que ses relations avec ses copains ont changé.
a été embété par les autres qui lui donnaient de drôles de noms, le taquinaient, cherchaient la bagarre, lui posaient des questions ou l'évitaient
a le sommeil perturbé
parle régulièrement de sa dermatite atopique avec ses frères et soeurs
d'absences à l'école en moyenne sur une année
Les difficultés du quotidien n’impactent pas que les adolescents. En effet, les parents, eux aussi, se retrouvent impliqués et cherchent toutes les solutions possibles et envisageables dans le but de soulager leur enfant.
Il n’est pas rare que les parents subissent la dermatite atopique de leur adolescent et que leur vie de famille soit organisée autour de sa maladie. C’est le cas pour près de 2 parents sur 5.2
Pour aider l’adolescent à vivre avec sa dermatite atopique, voici quelques conseils à destination des parents :
Saviez-vous que 14% des adolescents et 14% des parents sous-estimaient la sévérité de la dermatite atopique ? Pourtant, il est essentiel de bien évaluer la sévérité de la maladie afin que votre enfant puisse bénéficier d’une prise en charge adaptée. N’hésitez pas à vous tourner vers votre médecin généraliste qui pourra vous orienter vers un spécialiste adapté.
En accord avec votre médecin, vous pouvez conseiller à votre enfant des mesures simples d’hygiène pour éviter certains facteurs aggravants :
Vous pouvez également aider votre adolescent à choisir les bons vêtements en lui proposant d’éviter les textiles irritants comme la laine ou les fibres synthétiques pour privilégier le coton et le lin. Des vêtements amples sont également une piste à explorer pour limiter la transpiration. Côté chambre, veillez à y maintenir une température fraîche et à ce que votre adolescent ne soit pas trop couvert, toujours pour éviter une transpiration excessive qui pourrait déclencher des poussées et ainsi perturber son sommeil. Pensez aussi à bien aérer sa chambre, même en hiver, ainsi qu’à laver ses draps tous les 10 jours pour lutter contre les acariens.
L’éducation thérapeutique a pour objectif d’apprendre au patient à vivre de manière optimale avec sa maladie.
C’est une approche précieuse et indispensable permettant de mieux connaître la maladie, son mode de fonctionnement, les différents traitements ainsi que les facteurs aggravants. L’éducation thérapeutique permettra également à votre adolescent d’acquérir de nouvelles capacités afin de faire face à d’éventuels obstacles rencontrés dans la vie quotidienne. Il pourra aussi être capable d’expliquer sa maladie à son entourage.
La dermatite atopique chez l’adolescent est lourde de conséquence. Entre culpabilité des parents et qualité de vie altérée, il est essentiel qu’un soutien familial soit mis en place. Pour vous y aider, il est indispensable de se tourner vers des professionnels de santé qui sauront assurer une prise en charge adaptée et spécifique de votre enfant. Pensez également à l’éducation thérapeutique pour renforcer l’autonomie de l’adolescent et de votre famille et ainsi améliorer votre quotidien. Enfin, si votre adolescent souffre d’une forme modérée à sévère de dermatite atopique, parlez-en à votre médecin qui pourra lui proposer des traitements adaptés.2,3,5
Références
1. Silverberg J. et al. Atopic dermatitis in the pediatric population. Ann Asthma Allergy Immunol, 2021.
2. Données issues de l’étude française ECLA-Ados (Evaluation de l’impact de la dermatite atopique chez les adolescents et leur famille), menée par la société EMMA; 2020.
3. Barbarot S, et al. Dermatite atopique. EMC Dermatologie. 2016 ;11(3) :98-150-A-10
4. Bieber Thomas. Dermatite atopique. In : Saurat JH. Dermatologie et infections sexuellement transmissibles. 6e édition.Elsevier Masson 2017.Pages 270-281
5. Czernielewski J, et al. Quoi de neuf dans la prise en charge de la dermatite atopique de l’enfant et de l’adolescent ? Rev Med Suisse. 2018 ; 14 : 692-7
Publié le 08/12/2023
Dernière mise à jour le 08/12/2023
7000046736 – Avril 2024