La dermatite atopique, également appelée eczéma atopique, touche une grande proportion d'enfants, puisqu’environ 17% des enfants sont concernés en France. 6 Elle est encore plus fréquente chez les nourrissons, où elle touche 20 % des enfants de moins de deux ans. Au cours des 30 dernières années, le nombre de cas de dermatite atopique chez les enfants a été multiplié par deux à trois.2
La dermatite atopique commence généralement vers trois mois, mais parfois dès les premières semaines de la vie. Elle évolue en alternant des phases de poussées et des périodes d’accalmie. La peau de l’enfant est sèche, poreuse. Lors des poussées, des plaques rouges apparaissent, accompagnées de fortes démangeaisons. L’enfant se gratte alors régulièrement. Chez le nourrisson (<2 ans), les premières lésions apparaissent sur les joues et au cuir chevelu puis s’étendent au ventre, et coudes et genoux. Chez l’enfant un peu plus grand (> 2 ans) les lésions cutanées sont plutôt localisées aux plis de flexion (cou, coudes, genoux).1,3
D'autres manifestations allergiques associées à l'eczéma atopique peuvent survenir à différents âges de la vie, en particulier : l’asthme, la rhinite allergique ou des allergies alimentaires.
Le plus souvent, la dermatite atopique de l’enfant n’est pas grave et dans la majorité des cas, s’améliore puis disparaît au cours de l’enfance.
Des mesures simples d’hygiène et d’adaptation de l’environnement suffisent à soulager la plupart des enfants et à prévenir l’apparition de plaques : 1,4
Si vous constatez l'apparition de lésions cutanées d'eczéma sur le visage et/ou les membres de votre nourrisson ou de votre enfant, prenez rendez-vous chez votre pédiatre ou votre médecin traitant afin qu’il évalue la sévérité de la dermatite. En effet, il existe plusieurs degrés de sévérité de la maladie selon l’intensité et l’étendue des lésions, l’intensité des démangeaisons et l’impact sur la qualité de vie. Cette évaluation plurifactorielle permet ainsi de définir si la dermatite atopique de l’enfant est légère, modérée ou sévère.4
Si les mesures de prévention ne suffisent pas à apaiser les plaques et les démangeaisons, ou si des plaques s’infectent, le médecin de votre enfant décidera de la nécessité ou non d’un traitement et de la conduite à tenir.
Certaines situations doivent amener à consulter rapidement un médecin 5 :
Enfin, le virus de l’herpès peut être responsable de surinfection graves chez l’enfant atteint d’eczéma. Il faut éviter que l’enfant qui présente un eczéma atopique soit en contact étroit (baiser, échange de couverts…) avec une personne qui a un « bouton de fièvre ».1
Références
1/ Barbarot S, et al. Dermatite atopique. EMC Dermatologie. 2016;11(3):98-150-A-10
2/ Strathie Page S, et al. Atopic dermatitis in children. Aust Fam Physician. 2016;45(5):293–296
3/ Weidinger S, Novak N. Atopic dermatitis. Lancet. 2016;387(10023):1109–1122
4/ Bieber Thomas. Dermatite atopique. In : Saurat JH. Dermatologie et infections sexuellement transmissibles. 6e édition. Elsevier Masson 2017.Pages 270-281
5/ Dermatite atopique de l'enfant : que faire et quand consulter ?
Disponible sur https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/eczema-atopique/que-faire-quand-consulter Consulté le 11/03/2020.
6/ Silverberg J. et al. Atopic dermatitis in the pediatric population. Ann Asthma Allergy Immunol, 2021.
Publié le 02/06/2020
Dernière mise à jour le 02/06/2020
7000046736 – Avril 2024